Archives de juillet, 2011

J’ai récemment écrit un billet sur mes coups de coeur musicaux de 2011, en date de juin.

Et vous? Quels ont été pour vous les albums les plus marquants depuis le début de l’année?

 

 

 

Les fans de Primus et Les Claypool connaissent bien Oysterhead, super-groupe formé par le célèbre bassiste, le batteur Stewart Copeland (The Police)  et le guitariste/chanteur Trey Anastasio. Ils ont fait paraître un album en 2001 (The Grand Pecking Order) qui fut suivi par une brève tournée nord-américaine. Personnellement, c’est l’un de mes projets collaboratifs préférés: éclaté, rythmé, drôle, et varié, l’album révèle une chimie parfaite entre ces trois musiciens au sommet de leur art.

Eh bien Claypool et Copeland semblent vouloir remettre ça: un vidéo est paru à la mi-juin, mettant en vedette Claypool et Copeland, mais aussi les batteurs Neil Peart (Rush) et Danny Carey (Tool). Ce montage d’une session de jam qui a eu lieu au studio personnel de Copeland ne présente rien d’extraordinaire sur le plan musical. Ce qui l’est, c’est la présence d’autant de bons musiciens et de voir la complicité qui ressort de jam, intitulé Count Drumula par ses participants.

La parution d’un tel vidéo ne signifie pas nécessairement qu’un autre super-groupe est en cours de formation, d’autant plus que Primus s’apprête à partir en tournée pour faire la promotion de leur nouvel album Green Naugahyde, qui paraîtra en septembre. Mais en tant que mélomane et fan de ces quatre musiciens, je peux quand même un peu rêver, non?

Depuis le congédiement de Dominique Goulet à la barre de la programmation du Festival d’été de Québec, les rumeurs vont bon train quant à son remplacement. Même le nom du producteur Michel Brazeau a fait surface cette semaine.

En parallèle, le mystère commence à s’éclaircir quant aux raisons du congédiement de Mme Goulet, qui je le rappelle est survenu une semaine après un bilan extrêmement positif de l’édition 2011. Manque de transparence, conflit de personnalité avec Daniel Gélinas… François Bourque a bien résumé la chose dans le Soleil.

Mettons tout de suite les choses au clair: je n’étais pas le plus grand fan des programmations de Madame Goulet. Résolument très rock (voire même très métal), on y trouvait souvent pas grand chose pour les amateurs de musique électronique ou de hip-hop. Ainsi, je ne crois pas que ce soit uniquement grâce à elle si le festival a été un succès monstre ces deux dernières années. Mettez JoJo Savard à sa place et ne faites que programmer Metallica en tête d’affiche et vous vendrez vos 150 000 macarons en 10 jours (je caricature à peine).

En même temps, il faut reconnaître qu’elle avait des couilles, la Goulet: les Black Keys sur les plaines, c’était quand même un peu risqué, même si Québec est une ville qui aime et connaît son rock. Et il ne faut pas croire que ce soit facile de faire plaisir à tout le monde, en coordonnant un nombre impressionnant de spectacles sur de multiples scènes pendant 11 jours.

Ceci étant dit, je suis inquiet pour la suite des choses. Les bons programmateurs ne courent pas les rues, et je doute que l’approche « par comité » proposée par Daniel Gélinas soit la plus appropriée dans ce cas. Ce dernier laisse entrendre qu’il prendrait plus de place dans l’élaboration de la programmation. À quoi peut-on alors s’attendre? Je serais bien curieux de connaître les goûts musicaux de M. Gélinas, ainsi que l’étendue de ses connaissances musicales.

Il y a aussi un risque de dérive de la programmation vers une clientèle-cible plus âgée, donc aussi plus fortunée et plus prompte à dépenser durant le festival; les plus cyniques d’entre vous diront que c’est déjà le cas, mais je crois que ça pourrait être encore pire.

Vous connaissez la fable de la grenouille qui voulait devenir aussi grosse qu’un boeuf? J’espère que ce n’est pas ce qui risque d’arriver au festival; car on sait tous ce qui arrive à la grenouille à la fin…

Après avoir perdu ses journaux québécois l’an dernier, Quebecor Media, via sa filiale Sun Media, s’apprête en effet à se retirer du conseil de presse de l’Ontario, sous prétexte, et je cite, qu’il ne peut adhérer aux normes de rectitude politique de ce tribunal d’honneur des médias. Non non, je ne blague pas du tout (en fait, peut-être un peu…).

Comment peut-on prétendre publier des journaux si on n’embauche pas vraiment des journalistes (ou du moins, si on embauche principalement des « touche-à-tout » qui n’ont pas de compte à rendre à personne en termes d’éthique journalistique), et que l’on adhère pas non plus au groupe qui veille au bon fonctionnement de la presse?

Un ancien collègue disait souvent sur un ton sarcastique qu’il ne pouvait se résigner à appeler le Journal de Québec un journal. Les plus méchants peuvent bien le qualifier de torchon, lui, préférait dire tout simplement le JdeQ. Notez que ça sonne plutôt bien… et vrai (aussi vrai que TVA, non?).

Reste plus qu’à demander aux lecteurs d’écrire les articles eux-mêmes… misère…