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Non pas que j’aie souvent fêté le Canada ces dernières années, mais je vois aujourd’hui encore moins de raisons qu’avant de le faire.

Le Canada, ce n’est ni un pays, ni une nation. C’est un ramassis de cultures qui ne veulent pas évoluer et se métisser avec les autres, et qui, à défaut de créer sa propre identité, copie celle de son voisin du sud (et pas nécessairement les meilleurs éléments).

Ce n’est pas un ensemble de citoyens qui veulent bâtir un projet collectif autour de valeurs communes. C’est un paquet de provinces qui, à défaut d’avoir au moins la chance de décider de ce qu’ils veulent faire, tentent d’influencer le pouvoir en place afin qu’il les courtisent et leur donnent des nananes qui satisfairont leur bonheur individuel.

Ce n’est plus le pays rassembleur, pacificateur et, dans une certaine mesure, neutre d’autrefois. C’est le cousin guerrier de l’aigle d’Amérique.

Être patriote, ce n’est pas de se complaire dans une médiocrité croissante et d’avaler toutes les couleuvres que nous servent nos dirigeants qui prétendent agir dans le meilleur de nos intérêts. C’est savoir se tenir debout et faire part de notre indignation, plutôt que de prétexter une inébranlable fierté aveugle.

Toujours fier d’être canadien ? Alors bonne fête ! Moi, à nouveau cette année et encore plus que jamais, je passe mon tour.

La honte s’abat aujourd’hui sur le Canada plus que jamais depuis que Stephen Harper et sa bande ont pris le pouvoir en 2006.

Ce gouvernement n’est pas le premier à montrer des signes de corruption, d’idéologie, ou de manque de transparence. Mais il s’agit du premier à plonger dans la disgrâce totale ce pays, d’Ouest en Est, du Pacifique à l’Atlantique, de la frontière américaine au royaume du père Noël.

En se retirant du protocole de Kyoto actuel (celui se terminant en 2012) sous des prétextes purement économiques et moins de 24h après les discussions de Durban, le Canada ne se contente pas d’être le cancre de sa promotion: il blâme en même temps le précédent gouvernement libéral pour son échec à remplir ses engagements. Et c’est sans compter le fait qu’il se soit présenté à la table des négociations en sachant très bien qu’il allait abandonner la cause : il a ainsi totalement trahi la confiance des autres pays ayant ratifié l’entente, et qui ont pour le moment TOUS pris l’engagement d’atteindre leurs objectifs, ou de compenser le « manque à gagner ».

Il est trop facile de blâmer l’inaction du gouvernement libéral précédent: pour que ce blâme soit crédible, Harper et sa bande aurait dû faire mieux, et non pire.

De même, comment convaincre les pays récalcitrants (et qui sont aussi les plus grands émetteurs) de joindre le mouvement pour les prochaines étapes, si le Canada abandonne peu de temps avant la ligne d’arrivée?

Franchement, bien des choses accomplies par ce gouvernement vont à l’encontre de mes valeurs, de mes idées et de mes opinions. Mais là, franchement, je n’ai jamais eu aussi honte d’être Canadien depuis que je suis majeur et vacciné.

Difficile dans pareille situation, de mettre de côté la question nationale québécoise, pour se concentrer sur d’autres défis…

Plusieurs éditorialistes ont posé la question, suite à la mort de Jack Layton : est-ce que le Parti Libéral du Canada devrait fusionner avec le Nouveau Parti Démocratique afin de battres les Conservateurs de Stephen Harper?

En bon disciple de Sun Tzu (pour ceux qui ont déjà lu « L’art de la Guerre »), la réponse semble évidente : Harper a su consolider la droite et a stratégiquement battu une gauche divisée. Diviser pour régner, là est le secret. La gauche devrait donc, à son tour, faire front commun. Ça fonctionnerait peut-être, mais je ne crois pas que ce soit la solution la plus souhaitable pour la santé démocratique du pays.

D’abord, même au sein de la droite, cette union des progressistes conservateurs et du parti réformiste n’a pas fait que des heureux; car elle a ôté aux électeurs de droite la liberté de choix. Et on s’entend tous sur le fait que les Conservateurs de Harper sont plus à droite qu’au centre. Voter pour Harper implique donc de donner son appui à des mesures parfois rétrogrades… bref, conservatrices et non-progressistes.

Si la gauche fait de même, cela va avoir le même effet pour l’électeur de gauche, et pire encore : l’électeur en plein centre se retrouvera orphelin.

Considérons le suffrage obtenu par les Conservateurs lors de la dernière élection: environ 40%, pour un taux de participation de près de 60%, ce qui donne un appui réel de 24% aux Conservateurs de Harper. Vous avez bien lu : 24%.

Je ne peux croire qu’avec 76%, on ne puisse réussir à obtenir un gouvernement d’un autre parti, qu’il soit minoritaire ou majoritaire, néo-démocrate ou libéral, avec ou sans coalition. Et c’est encore plus possible aujourd’hui, pendant que le Bloc agonise. Mais pour se faire, il faut que le vote de gauche sorte. Ce serait alors une véritable victoire de la démocratie… et de la social-démocratie.

J’en ai vu et lu de toutes les couleurs dans les médias traditionnels et sociaux depuis l’annonce de la mort de Jack Layton.

  • Y’a d’abord cette prétendue humaniste, mais assurément libertarienne, qui se réjouit sans gêne de la mort d’un « communiste », et qui établit un parallèle douteux entre Layton et Staline (non, ça ne s’invente pas… lu sur Twitter @ResoLibarteQc);
  • Ce même @ResoLibarteQc qui émet une blague de mauvais goût, mais qui n’est probablement pas si loin de la réalité, en gazouillant: « Je viens tout juste de lui parler et le PM Harper se retient de sourire pour offrir ses plus sincères condoléances à la famille de M. Layton. » (faut comprendre le personnage, qui joue à fond la caricature du libertarien dré-drettiste);
  • La une du JdQ, « Salut Jack », totalement hypocrite de la part d’un torchon qui ne ratait aucune occasion de planter l’individu de son vivant (http://yfrog.com/h0yklp)
  • Les députés et candidats péquistes et bloquistes qui encensent Jack après l’avoir traité de « vendeur de chars usagés » (lu sur Twitter, @SimonJodoin).

Personnellement, ce que je retiens de Jack Layton, c’est sa manière de faire de la politique: intégrité, respect, optimisme et générosité. Contrairement à plusieurs qui ne l’ont pris au sérieux que tout récemment, j’ai toujours cru qu’il était digne du poste de premier ministre; mais il n’aura malheureusement pas l’occasion de le prouver.

J’écrivais récemment sur ce blogue comment l’absence de consensus me laissait craindre le pire pour le futur. J’ajouterais que le départ précipité de Jack ne fait qu’accentuer mon sentiment de peur. Car Jack Layton était ce genre de politiciens qui pouvait débattre, faire des compromis, et travailler AVEC ses adversaires, pour le BIEN COMMUN.

La mort de Jack Layton est une lourde perte pour le NPD, la gauche, la social-démocratie, et les idéalistes qui, comme moi, veulent que des changements majeurs s’opèrent dans le paysage politique actuel. Souhaitons qu’à l’image de certains martyrs, sa mort soit le début d’une ère nouvelle et l’étincelle qui déclenchera ces changements.

Je vous laisse sur les derniers mots de la lettre qu’il a laissé avant sa mort, en espérant qu’ils vous touchent autant qu’à moi:

[…] gardez en tête qu’en travaillant ensemble, nous pouvons avoir un meilleur pays, un pays plus juste et équitable. Ne laissez personne vous dire que ce n’est pas possible.

Mes amis, l’amour est cent fois meilleur que la haine. L’espoir est meilleur que la peur. L’optimisme est meilleur que le désespoir. Alors aimons, gardons espoir et restons optimistes. Et nous changerons le monde.

Repose en paix, Jack Layton !

J’éprouve un certain malaise à voir certains médias tomber à bras raccourcis sur Nycole Turmel, à cause du fait qu’elle aurait été membre du Bloc Québécois, ou du moins qu’elle ait eu une carte de membre de ce parti. Bien sûr, il n’y a que les fous qui ne changent pas d’idée; à l’opposé, certains semblent avoir des valeurs politiques plutôt élastiques.

Dans le cas qui nous intéresse, mon malaise vient du fait que les médias se préoccupent davantage du fait que le Bloc soit un parti souverainiste, plutôt que la position idéologique générale de ce parti par rapport au NPD.

Le Bloc est un parti galvaude: souvent à gauche, parfois à droite; son alignement dépend des préoccupations générales des Québécois, ce qui n’est pas étranger au fait qu’il a été créé pour aider le PQ à réaliser la souveraineté. Le NPD est un parti typiquement de gauche… et fédéraliste. Les deux partis ne sont donc pas complètement alignés sur le plan idéologique, sans être toutefois complètement en opposition.

De plus, on ne se fera pas de cachette par rapport à la provenance de la majeure partie du vote NPD québécois aux dernières élections: des votants libéraux, certes, mais surtout des déserteurs bloquistes. Pas trop surprenant qu’il se soit produit la même chose au niveau des candidats.

Le vrai scandale aurait été que Mme Turmel ait eu une carte du parti conservateur; ou de l’ancienne Alliance Canadienne. Pas de Québec Solidaire ou du Bloc.

On voit bien que c’est l’été… les médias se cherchent des choses à dire et à écrire. Ils feraient par contre mieux de talonner Sam Hamad et sa gestion pathétique de nos routes et infrastructures québécoises de transport. Qu’est-ce que ça prend pour qu’un ministre des Transports annonce sa démission, M. le Ministre?

Ai-je besoin d’en écrire davantage?

Bon, je crois être maintenant prêts pour une analyse à froid des dernières élections canadiennes. Plutôt que de faire un long billet ennuyeux, je vais essayer de garder ça court et ouvert à la discussion.

Les grands gagnants: Stephen Harper et le Parti Conservateur

Nul besoin de vous faire un dessin… Harper et sa bande ont réussi ce que plusieurs croyaient impossible: ils ont obtenu leur majorité en respectant leur plan de match. Ils ont gagné les circonscriptions qu’ils visaient, et c’est qui a fait la différence. Ça, et le fait que les journalistes ait embarqué dans leur jeu, en couvrant leurs activités même s’ils ne répondaient pas à leurs questions.

Autres gagnants: la droite et le ROC en général

Bien sûr, avec les conservateurs au pouvoir, les lobbys de droite pourront s’en donner à coeur joie. Par contre, on peut s’attendre à ce que Harper se garde une petite gêne, ne voulant probablement pas passer à l’histoire comme étant celui qui aura séparé le Canada.

Aussi, le Rest of Canada (ROC) pourra enfin faire valoir ses enjeux au Parlement, souvent éclipsé par les questions référendaires et les questions québécoises. À l’exception de gauche progressiste canadienne, celle-là même qui a divisé son vote entre le PLC, le NPD et les verts, et pour qui le lendemain de veille a été aussi brutal que pour les députés libéraux et bloquistes. Eux aussi doivent espérer qu’Harper ne séparera pas le pays.

Statu Quo: Les options fédéralistes et souverainistes, et le NPD

Si certains pensent que la mort annoncée du Bloc veut également dire la mort du mouvement souverainiste, c’est qu’ils sont de bien piètres analystes. Par contre, tout mouvement trop anti-québécois de la part du gouvernement ou du ROC se traduira par une montée du nationalisme québécois. À mon avis, aucune des deux options n’a progressé lors de cette élection et ce n’était pas un enjeu: c’est du moins le message qu’a envoyé le Québec au Bloc et au PLC.

La victoire du NPD est à double-tranchant pour le parti de Jack Layton. Ils ont moins de pouvoir aujourd’hui qu’ils en auraient eu dans une coalition contre un gouvernement minoritaire. Mais en devenant l’opposition officielle, ils ont assurément pris du gallon. Reste à voir si c’est du solide, d’autant plus que la majorité de leur députation vient d’un vote de contestation, celui du Québec.

Les perdants: les Québécois, les Libéraux et le Bloc

Oui, la démocratie a parlé. Oui, le Bloc a été presque anéanti. Et oui, la presque totalité de la province a voté contre Harper.  Mais il s’agit encore d’un rendez-vous raté entre le ROC et le Québec. Et la voix qu’ils ont choisi ne sera malheureusement pas encore celle du Parlement. Sur le plan politique, car le truc rassurant, c’est de voir que seulement 17% des Québécois voulaient un gouvernement conservateur.

Pas besoin de vous expliquer pourquoi les Libéraux et le Bloc ont subi une sérieuse raclée. Je crois que le PLC saura rebondir, mais pas le Bloc. De toute façon, j’ai toujours crié haut et fort que la souveraineté se ferait au Québec, pas à Ottawa. Alors tant mieux si ça peut recentrer le débat sur l’axe gauche-droite, plutôt que sur la question référendaire.

Ce vent de changement qui n’est jamais venu

J’étais de ceux qui croyaient que le temps était venu pour un réel changement. Niet. Nada. Et seulement 61% de taux de participation.

Un autre gouvernement minoritaire, plus faible que le précédent, avec un taux de votation réellement plus élevé, aurait pu ramener à l’avant-scène la question de la réforme du mode de scrutin. Avec l’arrivée d’un gouvernement majoritaire conservateur, qui veut en prime abolir le financement aux partis politiques, cette possible réforme va aller aux calendes grecques. À moins que la population ne puisse être mobilisée convenablement, et que le tout devienne un enjeu de la prochaine campagne fédérale. Mais quatre ans, c’est vraiment, vraiment, vraiment long en politique.

Permettez-moi de réagir deux fois à ces élections fédérales. Attendons avant d’analyser en profondeur et regardons le tout à chaud!

Que j’aime ma province ce soir! Oui, l’option souverainiste recule grandement, mais au niveau fédéral, ça importe peu. Ce qui compte, c’est que les Québécois aient voté massivement pour un parti social-démocrate. Même à Québec, du moins sur la rive Nord.

Malgré tout, on a droit à une très mauvaise nouvelle ce soir. Le Canada a encore manqué un autre rendez-vous avec le Québec, en élisant un gouvernement majoritaire.

La sociale-démocratie a gagné au Québec, mais la démagogie règne maintenant en roi et maître ailleurs au pays. Crisse, même Bev Oda, rendue coupable d’un outrage au Parlement, a été réélue!!! Ouate de phoque!?!? Les ministrables conservateurs au Québec sont toujours Christian Paradis, Maxime Bernier, Denis Lebel… et Steven Blaney. Misère…

Une société distincte, dites-vous? Difficile de ne pas être souverainiste dans ce genre de situation!

On se reparle dans quelques jours pour la réaction à froid…

C’est aujourd’hui le grand jour ! Si vous êtes comme moi, que vous raffoliez de politique ou pas, vous en avez marre des appels de Jacques Demers, de Christian Paradis, de Michael Ignatieff, de Mme Perrault-mère-de-trois-enfants-qui-considère-avoir-été-choyée-par-les-conservateurs, et de toutes les firmes de sondages possibles et inimaginables. C’est aujourd’hui que ça se terminera… du moins, jusqu’à la prochaine fois.

Il serait trop facile pour moi de vous dire pour qui ne pas voter. De toute manière, vous savez déjà très bien ce que j’en pense: un seul parti ne mérite absolument pas mon vote, ni le vote de qui que ce soit. Parce qu’il ne respecte pas la démocratie et qu’il a lui même fait la démonstration qu’on ne peut lui faire confiance.

Pour les autres partis et candidats – car rappelez-vous que l’on vote d’abord et avant tout pour notre député, je ne crois pas qu’il y ait de « bonne ou mauvaise réponse ». Il y a des candidats-poteaux dans chaque comté, même si inexpérimenté ne rime pas nécessairement avec incompétent. Certains de ces jeunes (et moins jeunes) méritent qu’on leur fasse confiance, pour une première fois au moins; ce sang nouveau de pourra qu’être bénéfique à un parlement vieillissant et qui tourne en rond depuis plusieurs années.

Pour résumer cette élection fédérale en une phrase: les électeurs (je l’espère) vont bientôt montrer aux grands partis de ce pays qu’ils sont tannés de se faire prendre pour des valises.

Ils ne veulent plus de campagnes de peur, que ce soit contre les méchants conservateurs de droite ou les méchants séparatistes (et/ou socialistes); ils ne veulent plus qu’on les prenne pour acquis, erreur qu’on fait les libéraux en menant une campagne vide et passive; et ils sont tannés des cassettes que tous les partis majeurs font jouer en boucle depuis des années.

La vague orange pourrait ne pas se concrétiser, mais je crois que si les jeunes sortent aussi forts qu’attendu, ce sera le cas. Et ce sera au Québec au détriment du Bloc et des Libéraux. Et des conservateurs, en un sens, en ne leur donnant pas la majorité tant convoitée. Le message sera alors on ne peut plus clair: on veut des élus qui travaillent ensemble, pour le bien commun, mais aussi pour les individus; on veut du progrès, on veut être entendu. (et on veut une réforme du mode de scrutin!)

La seule chose qui compte, pour ensuite en parler, en débattre et critiquer, c’est d’abord et avant tout de voter. C’est un de nos droits les plus fondamental, mais également un de nos devoirs citoyens les plus importants.

Allez!!! Cessez de lire et allez voter!

J’ai voté hier soir, par anticipation. Et j’ai encore voté Bloc. Parce que je trouve que le candidat bloquiste dans mon comté fait de la très belle job. Parce que c’est un jeune (un gars de mon âge), qui semble avoir les mêmes préoccupations et valeurs que moi. Et parce que, tel qu’écrit précédemment sur ce blogue, je trouve que le NPD est un parti qui est beaucoup trop centralisateur et interventionniste dans les champs de compétence des provinces. Donc, pas de vote stratégique pour moi; que de la conviction, encore.

Ceci étant dit, d’un point de vue stratégique, je crois que le Bloc a mené une bien mauvaise campagne, qui se solde cette semaine par une stratégie de désespoir et de préservation des acquis. C’est du moins ma lecture de la situation. Autrement, c’est que le Bloc est vraiment déconnecté de la réalité des gens.

Premier son de cloche durant le week-end. Un Duceppe hargneux, qui lance sur Twitter que cette campagne n’est pas une lutte entre la gauche et la droite, mais plutôt entre souverainistes et fédéralistes. Personnellement, je crois qu’il s’agit d’abord et avant tout d’un combat pour une meilleure démocratie; et le fait « d’exclure » ou d’inciter les fédéralistes à aller voir ailleurs, alors que le NPD monte, est une très mauvaise stratégie.

D’autant plus que la réalité sur le terrain, c’est que la souveraineté n’est pas une priorité pour personne, sauf pour les plus ardents souverainistes. Moi même, en souverainiste modéré, concède qu’il y a d’autres priorités. Même Lisée voit la souveraineté comme étant non-essentielle pour les premières étapes de son plan de gouvernement de gauche efficace: beaucoup de travail pourra être abattu avant, les étapes finales nécessitant la sécession (pour une plus pleine autonomie, notamment au niveau du chômage).

Ce qui m’amène au deuxième signe avant coureur de la stratégie du désespoir, ou d’une réelle deuxième erreur: l’arrivée de Parizeau dans la campagne. S’il s’agit d’une stratégie, c’est essentiellement pour s’assurer que les souverainistes ne feront pas défection, et ça prouve que le Bloc prend très au sérieux la montée du NPD.

Pendant ce temps, la vague NPD s’étend ailleurs au pays, propulsée par le vote des jeunes et la réalisation qu’il existe plus que deux partis nationaux. Et ça, même si c’est une très mauvaise nouvelle pour le Bloc et la souveraineté, ça en est une excellente pour la démocratie!